Tout d’abord, on ne peut que se réjouir du fait que cet ouvrage de vocabulaire soit en réalité aussi un ouvrage de syntaxe : le prélude s’intitule «Dynamique des textes» et les auteurs ont pour projet de présenter les enchaînements qui articulent la phrase latine non «comme autant de complications, mais comme une dynamique.» Cela me paraît être une ligne directrice du meilleur augure : le vocabulaire ne peut s’acquérir dans des listes rigides et froides, parce qu’il est par nature indissociablement lié à la dynamique vivante de la phrase.
Ensuite, le plan de l’ouvrage paraît à la fois tout à fait intelligent et réjouissant. Ce vocabulaire latin est en effet divisé en trois sections organisées selon la longueur des textes d’étude : dans une première section, des phrases courtes, tirées d’Érasme, de Martial, d’Alciat et De Thomas More. On sent qu’on va se régaler, même si, comme votre serviteur, on n’a jamais encore lu le latin d’Alciat, ou de More — je viens de m’offrir les Colloquia d’Érasme dans La biblioteca della Pléiade, trouvés chez un bouquiniste romain, et c’est absolument succulent. Dans la deuxième section, deux textes plus longs, mais dont la syntaxe est relativement simples, tirés de Salluste et d’Augustin ; dans la troisième, Cicéron, Quintilien, Sénèque et Tite-Live. On en frissonne de plaisir par avance !
[à suivre]
]]>Rappel : les couleurs servent à hiérarchiser les priorités dans l’apprentissage du vocabulaire; elles correspondent aux ceintures de judo, du vocabulaire de base, avec les 400 mots les plus fréquents selon Guillemin et Cauquil (en jaune) à l’ensemble du vocabulaire de César et Cicéron (en noir).
La semaine prochaine, une première approche des noms masculins de la 4e déclinaison… toujours structurée par la morphologie.
]]>Cette nouvelle page de notre Institution du vocabulaire latin, après l’étude de la 5e déclinaison, s’attaque à un problème assez facile à résoudre ; mais notre affaire est bien celle-ci : transformer le grand problème du vocabulaire en un ensemble hiérarchisé de petits problèmes à résoudre. Nous avons bon espoir d’y parvenir aussi pour le grand ensemble des noms masculins de la 4e déclinaison.
]]>Dīc, mihi Mūsa virum, quī postquam Pergama Troĵæ
Celsā sacræ ēvertit, populātus mœnia flammīs
Classe diū raptus, variīsque errōribus āctus…
Dīc mihi magnanimī Pēlīdæ, Mūsa, furōrem
Quī multās miserīs clādēs invexit Achīvīs,
Hērōumque avidō multōrum trādidit Orcō…